
Durant toute sa carrière, Moustapha Guèye a toujours été très bien encadré au sein de l’écurie Fass, ce qui a sans doute favorisé sa belle réussite dans l’arène. Dans con encadrement se trouvaient deux hommes qui ont largement aidé le « tigre » à se hisser au sommet de la lutte. Il s’agit de Mbaye Guèye et d’Amadou Katy Diop.
Mbaye Guèye et Amadou Katy Diop ont joué un rôle fondamental dans la longue et riche carrière de Moustapha Guèye. Sans l’apport considérable de ces deux grands messieurs de la lutte qui l’ont toujours fasciné, Tapha n’aurait pas sans doute eu un parcours aussi exceptionnel dans l’arène.
Mbaye Guèye, premier « tigre » de Fass et non moins frère de Tapha, a été aux côtés de ce dernier tout au long de ses vingt trois années de présence dans l’arène. Il retient de lui : « un technicien hors-pair, l’un des meilleurs sinon le meilleur de sa génération ». Il ajoute : « Tapha a toujours été un lutteur difficile à manœuvrer ; percer sa garde pour lui donner un coup ou saisir sa jambe est quasi-impossible ». Aujourd’hui, Tapha tire sa révérence dans la lutte et beaucoup s’interrogent à propos de sa succession à la tête de l’écurie Fass mais Mbaye Guèye rassure : « Il est toujours difficile de remplacer un si grand lutteur mais Fass regorge de jeunes lutteurs très talentueux qui peuvent prendre sa place. Je pense notamment à Gris Bordeaux et à Forza qui ont des qualités physiques et techniques qui plaident en leur faveur ».
Amadou Katy Diop a été quant à lui l’entraineur de Tapha depuis le début de sa carrière jusqu’en 1996, date à laquelle il quitte l’écurie Fass pour celle de Ndakarou. Selon lui, si son ancien protégé a pu s’imposer dans l’arène, c’est qu’il a allié « qualités techniques, tactiques et athlétiques, ce qui a fait de lui un lutteur complet ». Katy pense que le « tigre » a été « un lutteur qui maîtrise pratiquement tous les aspects de la lutte et ce n’est pas une surprise de le voir se forger un si beau palmarès, un palmarès digne d’un grand champion ». Mais, « Tapha aurait pu avoir une carrière meilleure que celle qu’il a connue s’il n’avait pas en tête l’idée d’arrêter la lutte au milieu des années 1990 » regrette l’actuel coach du « Roi » des arènes, Yékini. « Il ne s’entrainait plus comme il le fallait, poursuit-il, et cela a eu des incidences sur sa carrière ».